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Evaluer les softskills, vraiment ?

 

Désormais, on n'évalue plus l'aptitude d'une personne à occuper une mission à ses seuls savoir-faire, mais surtout à ses savoir-être.

Parce que le monde bouge très vite et que la qualité essentielle est l'adaptabilité.

Parce-que les sujets évoluent, changent et se transforment, alors il faut apprendre à apprendre, apprendre à collaborer...

 

Ce qui m'interpelle plus, ce sont deux choses :

 

- La notion d'évaluation, voire de certification des savoir-être.

Parce que c'est très difficile à décrire et donc à évaluer (voir ma tentative de définition de collaborer).

mais aussi, parce-qu'évaluer un savoir-être est une question éthique. C'est vrai, on nous dit toujours "au bureau, le prend pas pour toi, c'est ton travail qui est jugé, pas ta personne." Oui, mais là... comment fait-on ?

 

- Les recruteurs l'ont toujours fait (bien) donc les soft-skills ne sont pas nouveaux, c'est juste remis au goût du jour avec des indicateurs économiques... Et, chacun de nous le sait, quand cette dimension savoir-être n'était pas suffisament prise en compte, et bien... ça ne fonctionnait pas. Exemple : si vous engagez comme UX ou en relation client une personne qui n'est pas du tout empathique... Vous allez vite avoir un problème.

Idem quand vous embauchez un manager qui ne sait pas gérer son stress. L'équipe va vite en pâtir. 

 

Bref, ce qui me questionne c'est :

  • va-t-on revoir le travail des recruteurs qui le faisaient intuitivement ?
  • va-t-on leur imposer de quantifier ces softskills ?
  • comment va-t-on évaluer sans toucher à l'intégrité de la personne ?
  • pourquoi tout mettre en équation alors que l'être doit être et pas se problématiser (dans tous les sens du terme) ?

Je garde en mémoire le film "Une idée folle"* où chaque individu est accepté avec ses savoir-être, ceux pour lesquels il est doué et ceux pour lesquels il a plus de difficulté. Et in fine, ce qui compte c'est le collectif, comment cet individu, avec ce qu'il est, s'insère dans un groupe et apporte sa pierre à l'édifice et permet au groupe de progresser ensemble. Sans juger, sans évaluer son savoir-être mais en évaluant le résultat d'une équipe.

 

*Référence :

Mon article sur Une idée de folle

Le film Une idée folle

 



25/01/2018
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