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Exprimer le besoin de formation dans un monde en transformation ?

Lors des recueils de besoins de formation, les directions formation demandent aux managers et aux experts quelles seront les formations nécessaires aux compétences de leurs équipes demain.

Or, parfois, ils sont les plus mal placés.

Pour deux raisons. D'abord, ils ont beaucoup de travail et n'ont pas toujours le temps d'échanger avec leurs pairs, de faire de la veille... Donc, il leur est difficile d'anticiper les transformations profondes qui nécessitent une prise de recul, un temps de réflexion qu'ils n'ont plus.

Par exemple, le manager de centre de relation client voit bien les chatbots arriver, mais peut-être que demain les futurs salariés de la relation client... ne feront peut-être plus de relation client, mais de l'UX. Ce qui ne nécessite pas du tout les mêmes compétences, ni, de fait, les mêmes formations.

 

La seconde raison, c'est qu'une partie d'entre eux n'ont pas intérêt à ce que leur monde professionnel change. C'est humain. Donc, ils ne peuvent/veulent pas voir l'évolution du métier. Quand on sait que 60% de métiers de 2030 n'existe pas encore. Comment ne pas craindre pour son métier ? Comment ne pas avoir envie de faire (un peu) l'autruche ?

Comment un manager peut se dire sereinement, demain je ne managerai plus du tout comme aujourd'hui ?

Et 2030, c'est demain...

 

Quelles solutions ?

Comment faire ? Il faut bien les aider, leur donner des clés, se donner des clés collectivement pour avancer à tâtons, à petit pas, avec le droit à l'erreur. Parce-que nous sommes tous en train d'expérimenter ce nouveau monde.

Parce-que le meilleur moyen de prédire l'avenir, c'est de mettre en commun ce que chacun sait pour élaborer une image globale, une vision pragmatique qui permettra des expérimentations.

 

Le Web a plus de 20 ans. S'il y a 20 ans, on nous avait dit que la modération et l'animation de commauté serait une compétence-clé, nous n'y aurions pas cru. Nous n'avons pas anticipé cette compétence, elle s'est imposée progressivement. 

De même, les webmasters n'ont pas vu leur disparition arriver avec la spécialisation de chacune de leurs missions : UX, webdesigner, développeur, rédacteur web... Ce n'est pas eux qui auraient pu la voir, ils étaient trop occupés à mettre à jour leurs sites. C'était un travail de Titan. Et en plus, ils étaient les rois, pour un temps, de ce nouvel eldorado. Comment imaginer que cela a une fin?

 

Moi-même, je travaillais dans le Web, j'étais au faîte de ma carrière quand est arrivé... le mobile. Là, il a fallu que j'accepte que j'étais de l'ancien monde, du Web (avant le mobile), et que je laisse la place à d'autres. Depuis, je fais autre chose, un métier qui me passionne, mais que je n'aurais jamais imaginé faire. 

 

Aucun manager, ni expert ne peut savoir, et nous non plus.

Gardons-nous des pronostics et des études prospectives, soyons des prospectifs pragmatiques pour nous-même : observons ce qui se passe (avec un peu de recul), échangeons avec nos pairs (humblement) et expérimentons. 

 



04/12/2017
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