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Nous n'avons pas gamifié

Nous n'avons pas gamifié. Nous avons ouvert un espace de liberté : de l'automie et de la responsabilisation. Et ça a fonctionné.

 

Quand nous avons commencé, il y a presque 3 ans la sensibilisation au digital, nous étions avant tout soucieux d'écouter les collaborateurs, de comprendre leurs besoins et de respecter les solutions qu'ils avaient imaginé pour répondre à leurs besoins. Et à aucun moment, ils ne nous ont dit : on va faire des challenges, des compétitions, bref de la gamification.

Pour vous resituer le contexte, les collaborateurs ont défini 3 solutions pour sensibiliser au digital :

  • être accompagné par des collaborateurs sur le terrain, dans leur métier (nos ambassadeurs internes)
  • disposer de contenus en rapid learning
  • faire de la formation de pair à pairs

Notre souci constant a été la mise en oeuvre la plus proche du terrain possible et l'animation de la communauté de nos ambassadeurs. Notre fil conducteur : les laisser faire, leur donner un cadre précis, concret mais ne pas intervenir plus que ça, une fois le cadre défini et accepté par tous.

 

Quel cadre pour engager sans gamifier ?

Le cadre : faire au moins une action en binôme pour les ambassadeurs, avec comme objectif de faire passer un passeport digital à au moins 5 personnes (dans son service ou pas), dans un délai de 3 mois. Avec l'accord du manager. 

Les ressources : des contenus (100 vidéos), des Moocs, des tutoriels, de la formation de pair à pairs et une personne pour animer la communauté de ces ambassadeurs.

La formation des ambassadeurs portait sur les compétences suivantes : expérimenter et collaborer. + une prise en main des ressources.

Et enfin, nous avions souhaité être exemplaire sur le droit à l'erreur car ce n'est pas dans notre culture au travers de retours d'expériences (on leur a dit et montré quand nous, nous nous étions trompés) .

 

Quels résultats ?

Une communauté de 550 personnes engagées à différents degrés sur des périodes variables. Quelques personnes très "motrices" qui sont toujours là, presque 2 ans après (environ 10-15%).

Des actions durables, variées, adaptées au contexte métier. 

Une motivation et un engagement durable avec un minimum de communication sur la durée (une newsletter toutes les 5 semaines)

 

Mon constat

Beaucoup, beaucoup d'investissement de notre part en amont. Financièrement mais surtout humainement. 

Une nécessité d'animer la communauté et d'être en proximité, chronophage mais à la hauteur du résultat.

Un coût et un investissement humain certainement moindre que si nous avions fait de la communication et de la gamification.

Un engagement plus durable et plus solide car basé sur la responsabilité, la confiance et le lien humain.

 

Pourquoi cela a fonctionné (à mon avis) ?

Parce-que nous sommes partis du besoin et que le besoin n'était pas de gamifier.

Parce-que nous avons respecté le besoin et les solutions des collaborateurs.

Parce-que nous les avons responsabilisés en même temps que nous leur avons donné les moyens de réaliser leurs actions.

 

Beaucoup, beaucoup d'entre eux nous ont dit : "Ca me change de mon travail habituel, c'est une bouffée d'air" et ça je pense que c'est la meilleure des explications et le meilleur levier de motivation... durable.

 

 



12/04/2018
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