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La confiance...cette grande oubliée

Quand je travaille avec les chevaux, je dis toujours aux humains : "Le plus important, c'est la confiance." La gagner, l'entretenir, et surtout ne jamais la trahir.

Avec les chevaux, c'est crucial : ils font en moyenne 500kg et restent l'animal domestique possédant le temps de réaction le plus court, notamment en cas de peur. Tant que vous n'avez pas leur confiance, vous n'êtes jamais en sécurité.

Quand je suis en séance d'apprentissage avec un cheval, je cherche à comprendre qui il est; ce qui le motive le plus; ce qui l'inquiète le plus. Et j'agis en conséquence pour lui montrer combien je suis un partenaire fiable, de confiance. C'est ainsi qu'il apprend mieux, qu'il devient, lui aussi, un partenaire fiable (rappelez-vous 500kg qui sursaute à 10cm de vos pieds...).

 

Alors, permettez-moi cette analogie de l'apprentissage avec les chevaux, avec les humains (que je forme à la transformation digitale). La confiance en l'humain doit aussi se travailler entre humains. Parce-que cela créé de la sécurité, parce-que cela créé du lien, parce-que cela nous permet de mieux comprendre l'autre.

 

Il me semble que trop souvent, nous oublions cette dimension. On veut engager mais que donne-t-on en retour ?

On veut collaborer, mais que propose-t-on dans cet échange ? Dans les deux cas, pas toujours de la confiance.

Souvent les formations cherchent à mobiliser sur un but, en oubliant que nous sommes des êtres sociaux qui avons besoin des autres. Et souvent, on oublie de créer un climat de confiance, de générer de la confiance entre les apprenants, avec le formateur.

 

Former les individus à la confiance et en confiance, ça signfie quoi ?

A mon sens, la confiance se transmet grâce à un cadre et un contrat moral. Où chacun s'engage à respecter ce cadre et ce contrat, à respecter l'autre.

Un exemple ? Nous avions établi que nos ambassadeurs du digital choisissaient les sujets qu'ils voulaient traiter. Je n'ai jamais cédé sur ce cadre, ce contrat moral envers eux. Au final, cela les a beaucoup motivé et donc fortement engagé. J'avais rempli ma part du contrat de confiance, ils me l'ont rendu par leur progression, leur confiance grandissante en eux sur le digital.

Un contre-exemple ? Combien d'entreprises ont lancé un vaste programme demandant un engagement fort... qui s'est arrêté au bout de quelques mois, sans un mot, sans suite, sans rien. Un programme "déstrcucteur de confiance" en l'occurence.

 

La confiance, c'est laisser l'autre s'approprier le sujet, le responsabiliser. Vraiment.

Je me rappelle ce jour où j'ai laissé mon alternante aller seule former des commerciaux. J'avoue j'avais quelques inquiétudes, mais fondamentalement, j'avais confiance en elle. Elle a fait comme elle le sentait, j'ai juste remis le cadre nécessaire. Je ne sais pas ce qu'elle leur a dit. Je sais juste qu'elle est rentrée enchantée et grandie. Que les commerciaux ont beaucoup apprécié. Qu'elle a rempli ses objectifs : envers eux, envers moi et envers elle.

Cette confiance en elle et en moi, nous a permis de grandir toutes les deux. Elle, dans son rôle de formatrice, moi, dans mon lâcher-prise.

 

Alors, pourquoi ne forme-t-on pas plus à la confiance ? On forme à la performance, à la motivation, etc. A mon sens, il est essentiel de former à la confiance, car c'est :

-le meilleure garant de lien social entre les individus (vous travaillez mieux avec les gens en qui vous avez confiance)

-la meilleure voie de communication (vous écoutez mieux ceux en qui vous avez confiance)

- le meilleur moyen de former des personnes (quand on est en confiance, on apprend mieux)

-le meilleur levier de performance (voir les trois items ci-dessus)

 

 

 

 



27/08/2018
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