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On ne parle plus que de ça depuis plusieurs semaines. Le fameux covid-19, un virus biologique, très contagieux. La panique s'est emparée de tous, tout autour du monde. Alors, en attendant la date de notre confinement, je me pose quelques questions.

Confiner = télétravailler.

A-t-on tous les outils ?

Dans la plupart des cas, les grandes entreprises ont ce qu'il faut, mais...les réseaux, serveurs tiendront-ils la charge ? Ils ne sont souvent pas dimensionnés pour de telles situations. Et les compétences et les ressources, est-ce que chaque poste-clé à la DSI a un binôme au même niveau de connaissances, de compétences pour palier à un arrêt maladie ?

Et, les PME ? Connaissent-elles seulement les outils qui répondraient à leurs usages ? Savent-elles les mettre en oeuvre rapidement, en sécurité ?

Est-on capable de les utiliser ?

Pas toujours. Certains logiciels ne fonctionnent que sur le lieu de travail et il faut changer de façon de faire quand on est chez soi.

Autre exemple : pas de carte son = pas de possibilité d'échange depuis son ordinateur. Heureusement, un bon vieux téléphone vous sauvera si vous ne savez pas utiliser une app de visioconf depuis votre smartphone (ne négligez jamaisle nombre de personne qui ne sait pas le faire, vous feriez une énorme erreur).

Déploit-on le bon outil pour les bons usages ?

Exemple : la pièce jointe qui passe de PC en PC via un email. Le document peut perdre en intégrité à cause de l'utilisateur (il supprime une donnée - par erreur ou sciemment) ou du système d'exploitation (apple vs PC).

Alors que pour adresser le bon usage de travail sur un même document c'est un cloud (sécurisé, pas google docs qui fait ce qu'il veut de vos données) qu'il est préférable d'utiliser. Car, le document reste intègre, chaque modif est tracé et retrouvée, chacun a toujours la bonne version (quand on travaille au même moment sur le doc).

En guise de conclusion (non définitive et totalement ouverte à vos hypothèses)

Je pense que nombre de direction vont s'apercevoir qu'elles n'ont pas suffisamment fait pour accompagner l'évolution des usages numériques et que leur activité va s'en ressentir directement : perte de temps, de données, retards de projet...

Je pense que ce n'est pas en mettant les utilisateurs face aux outils brutalement (car avec un confinement, nous n'avons pas le choix) qu'ils vont les adopter. Ils vont surtout peiner à les utiliser, s'agacer; ne pas comprendre, se démotiver et se dire que c'est encore à eux de faire l'effort de s'adapter dans la douleur. Si l'effort doit venir de chacun, il est indispensable que les dirigeants prennent conscience de l'accompagnement à prévoir pour leurs salariés. Et que les salariés prennent conscience que cette évolution nécessaire est aussi un bénéfice pour eux (efficacité professionnelle, capacité d'adaptation, employabilité...).

Donc, il me semble que l'accélération générée par cette situation exceptionnelle sera de mauvaise qualité et potentiellement délétère pour les relations humaines.

Je pense que certains dirigeants vont être, eux-mêmes, en très grande difficulté. Pas d'assistance pour régler les problèmes de connexion, temps de latence plus grand pour régler les soucis numériques, etc.

Pour oser un parallèle, il me semble que le "Dieu numérique" reconnaitra les siens : ceux qui ont fait l'effort de s'approprier un minimum les usages numériques et de permettre à leurs équipes de se les approprier seront ceux qui perdront le moins en période de confinement, voire qui auront une longueur d'avance.

Saurez-vous y penser au retour du confinement ? L'appropriation des usages numériques, la montée en compétences de tous sur le sujet est la clé de l'avenir de chacun*.

*Et ça fonctionne aussi pour la société civile. Permettre à mamie de contacter en visio sa famille lui permet d'être moins isolée, c'est tellement important quand on a besoin d'être ensemble dans les chaos de notre société, mais que l'on est éloigné.