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Quand on travaille à la transformation digitale, il me semble que nous avons un devoir majeur : celui d'expliquer l'impact sur nos vies, nos cerveaux.

Bref, ce qui se joue en nous dans notre addiction. Ce que les géants du web exploitent pour nous rendre addicts.

Un très bel article du Monde devrait être obligatoirement lu par tous ceux qui se transforment et ont une vie plus digitale. En substance, il explique comment ces derniers utilisent les mécanismes d'apprentissage du cerveau pour nous obliger à consulter et comment on nous fait croire que l'immédiateté est la norme. Alors que non seulement, elle ne l'a jamais été mais c'est mauvais pour notre santé.

A ce sujet, les neuro-biologistes ont très bien démontré les mécanismes de désir-plaisir qui s'emballent quand on est surchargé d'informations. Le cerveau n'ayant pas le temps d'avoir du désir, réclame toujours plus de plaisir. Et tel le drogué pète les plombs et devient totalement incapable de mener une vie normale : il a besoin de sa drogue, et celle-ci détruit son cerveau.

Ce n'est pas une mince affaire. On nous répète que l'IA va nous remplacer, on cauchemarde sur les robots qui prennent le pouvoir, mais c'est bien plus sûrement nos cerveaux qui vont exploser avant que tout cela n'arrive...

C'est donc un sujet de santé publique : savoir utiliser le digital pour qu'il nous aide, nous fasse gagner du temps, pas en perdre. Pas nous perdre...