monchevaldigital

En 2014, pleine de certitudes, je rédige un appel d'offres pour trouver l'agence qui nous aidera à acculturer au digital les 11 000 collaborateurs du Groupe.

11 000 personnes qui doivent saisir ce que le digital va changer pour nos clients, pour leur compétences, pour leur façon de travailler.

J'ai eu une idée et j'en suis fière (à l'époque...) : faire un tour de France de nos établissements avec des conférences sur le digital. Il reste à construire la pédagogie qui va avec, trouver les bons contenus, etc.

Sauf que... ce n'est pas du tout ce que nous avons fait. Car, ce n'était pas DU TOUT une bonne idée!

Ce que nous avons fait ?

Nous nous sommes mis dans une posture de travail à l'ère du digital : bottom-up, co-construction, collaboration, expérimentations.

Bottom-up

Nous avons sollicité un échantillon de 50 collaborateurs, tous niveaux hiérarchiques, tous statuts, tous métiers (en veillant à la représentativité). Au cours de 5 ateliers, il nous ont indiqué leur vision du digital dans le Goupe, la problématique à laquelle nous devions répondre, leurs besoins, les solutions pour répondre à ce besoin.

A l'issu de cette étape, nous avons prototypé les solutions et demander aux collaborateurs de les évaluer. Puis nous avons corrigé et déployer.

Co-construction

Nous n'avons pas seulement co-construit avec les collaborateurs au départ, nous avons co-construit TOUT. Les formations pour les ambassadeurs, les tutoriels pédagogiques pour l'ensemble des salariés du groupe, les séminaires avec les directions métiers, l'animation de la communauté des ambassadeurs...

Et surtout, 100 fois sur le métier nous avons remis notre ouvrage : une expérimentation qui ne correspond pas aux attentes ? On fait un retour d'expériences, on corrige et on diffuse les bonnes pratiques / pièges à éviter.

Collaboration

Sur ce point, j'aborderai deux exemples :

- La collaboration de l'équipe Connectons nos talents avec les directions en lien avec la transformation digitale.

Nous avons dès le début collaborer avec la direction digitale (adéquation avec la stratégie), la DSI (cohérence des moyens à disposition), la communication (faire savoir et relayer nos actions). Nous avons échangé et échangé encore pour aller tous dans la même direction, lever les freins, contourner les obstacles et... partager les avancées et les réussites.

- La posture de collaboration développé pour nos ambassadeurs. Dans la mise en oeuvre de leur action, nous les avons mis en situation de collaborer concrètement pour qu'il puisse éprouver et comprendre cette nouvelle modalité de travail. Qu'il puisse acquérir de nouveaux réflexes et les partager avec leurs collègues.

Expérimentations

Là également, je m'arrêterai sur deux exemples.

- Les expérimentations de l'équipe comme les formations à distance trop denses que nous avons ajuster pour les rendre réaliste dans tous les agendas. Les premiers tutoriels pédagogiques où nous avons appris plein de nouvelles compétences sur la réalisation vidéo ou la pédagogie à distance.

Et l'expérimentation ultime (ou le comble de l'expérimentation ;-)) : expérimenter l'apprentissage de l'expérimentation (oui, je sais, c'est conceptuel, mais en gros nous avons essayé une nouvelle façon de former à la posture d'expérimentateur).

- Les expérimentations des ambassadeurs. Les plus motivés se sont lancés et ils ont eu de belles réussites et quelques échecs, dont ils disent tous que ces derniers leur ont énormément appris (tiens, tiens...). Ils ont expérimenté la newsletter pédagogique, la journée digitale avec atelier multiples... 

Et sans transition parce que je ne sais comment conclure cet article.

Pfou, quelle aventure humaine, le digital !